Avec un grognement de satisfaction, Lisa dégraffa son soutien-gorge, et son épais chandail gris déjà bien rempli pris encore plus d'expansion. Ces temps-ci, Lisa choisissait sa garde-robe surtout en fonction de sa capacité à dissimuler ses formes femelles : un sous-vêtement aussi serré que possible pour ses seins gigantesques et un survêtement aussi ample que possible. Malheureusement, même les soutien-gorges les plus serrés ne pouvaient lui faire perdre plus de quelques centimètres de tour de poitrine, et même les chandails les plus larges et les plus informes ne pouvaient détourner entièrement l'attention des spectateurs... Mais enfin, c'était toujours ça de pris.
La jeune femme avait ardemment espéré se retrouver seule dans le compartiment du train qui devait rouler toute la nuit en direction de Springfield, et maintenant que le lourd véhicule s'ébranlait sans qu'un autre passage ne se soit joint à elle, elle se réjouissait de ce voyage qui allait se dérouler sous le signe de l'intimité. Lisa retira rapidement son soutien-gorge et le rangea soigneusement dans son baggage. C'est qu'il lui faudrait l'enfiler à nouveau avant d'atteindre sa destination : on respirait bien mieux sans cette impression d'avoir le buste serré dans un étau de fer, mais se montrer en public avec sa poitrine dodue privée de tout support, ça, jamais ! Même si, elle s'en doutait, cela ferait plaisir à sa mère...
Sa mère ! Pensivement, Lisa s'appuya contre la fenêtre. Le train filait à vive allure maintenant. Comment ces retrouvailles allaient-elles se dérouler ? Elle n'avait pratiquement pas parlé à son père, à son frère et à sa soeur au cour de la dernière année. Elle ne savait presque rien de ce qui leur arrivait, hormis ce que Marge jugeait bon de lui dire, et elle ne lui disait presque rien, car plus le temps passait, plus sa mère ne semblait avoir de l'intérêt que pour elle... ou plutôt, pour son corps et les mésaventures dans lesquelles il l'entrainaît. Lisa soupira. Était-il arrivé une catastrophe qui avait fait chavirer la raison de la femme qui l'avait élevée ? Bart, Homer et Maggie étaient-ils toujours à ses côtés ou l'avaient-ils désertée ? En fait... étaient-ils seulement au courant que leurs conversations téléphoniques se résumaient souvent à une accumulation de détails scandaleux sur sa physionomie que Marge poussait Lisa à énoncer ? Elle soupira une nouvelle fois. Le soleil descendait à l'horizon. Bientôt, il faudrait dormir, afin d'être en forme pour les retrouvailles.
La banquette n'était pas assez large pour que Lisa puisse s'étendre confortablement, mais elle parvint à s'incliner à moitié dans une position pas trop inconfortable. Sans réfléchir, elle glissa les mains sous son chandail afin de replacer ses énormes boules de chair dont la position la gênait ; par malheur, elle avait les deux mains pleines de ses propres mamelles lorsque la porte du compartiment s'ouvrit.
|